UA : Faire taire les armes…en 2020

Belle initiative. L’Union africaine a décrété pour 2020 un thème fort évocateur « faire taire les armes en Afrique ». Un atelier conjoint pour la préparation du lancement de ce thème pour l’année 2020 se tiendra les 28 et 29 novembre 2019 à Addis-Abeba avec les parties prenantes, en particulier les caucus des femmes afin de réfléchir sur la manière de muscler la stratégie de campagne de « Faire taire les armes à l’horizon 2020 ».

Par JO

Cette idée n’est pas venue à brûle-pourpoint. De fait, en juillet 2019, le Conseil exécutif de l’Union africaine a adopté le thème : « Faire taire les armes en Afrique : créer un environnement propice pour le développement » pour l’année 2020.

Ce thème coïncide avec le délai fixé par la Conférence de l’Union, dans sa déclaration solennelle, adoptée à l’occasion de la célébration du 50è anniversaire de l’OUA/UA, « à débarrasser le continent des guerres, des conflits intercommunautaires, des violations des droits de l’Homme, des catastrophes humanitaires et des violents conflits, et à prévenir le génocide ».

Résultats attendus : Deux principaux résultats sont attendus de l’atelier : 1 – La stratégie de campagne de la CUA pour Faire taire les armes en Afrique sera renforcée par la contribution des membres du Parlement de l’UA. 2 – Les membres du Parlement seront bien outillés pour promouvoir l’agenda « Faire taire les armes  » au niveau national, par le biais d’un plaidoyer auprès des parlements nationaux, du gouvernement et des circonscriptions, en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre de programmes nationaux de  « Faire taire les armes ».

La Conférence s’est également engagée « à ne pas léguer le fardeau des conflits à la nouvelle génération d’Africains et à mettre fin aux conflits en Afrique  à l’horizon 2020 ». L’initiative +Faire taire les armes en Afrique+, depuis lors, a été adoptée comme projet-phare de l’Agenda 2063, le plan majeur pour la paix et la prospérité de l’Afrique.

En effet, + Faire taire les armes en Afrique + est une condition essentielle pour créer l’environnement  nécessaire à l’avancée de l’agenda de développement du continent. A cet égard, l’adoption du thème de l’année 2020 reconnaît en effet que « faire taire les armes est au carrefour de la paix et du développement » ; c’est une condition préalable à l’avènement de la paix et de la sécurité en Afrique, sans lesquelles aucun  développement socio-économique n’est possible.

A cet égard, l’adoption du thème de l’année 2020 reconnaît en effet que « faire taire les armes est au carrefour de la paix et du développement » ; c’est une condition préalable à l’avènement de la paix et de la sécurité en Afrique, sans lesquelles aucun  développement socio-économique n’est possible.

Cela dit, la paix durable, la sécurité et le développement durable peuvent être atteints en arrêtant systématiquement et stratégiquement tous les conflits armés et en s’attaquant à leurs causes et conséquences.

Ceux-ci incluent la bonne gouvernance ; l’amélioration du bien-être social et économique ; l’expansion et l’amélioration des capacités humaines ; la lutte contre la faim et la violence physique ; l’atténuation effective des menaces environnementales telles que la sécheresse, la désertification, la dégradation des sols, la déforestation et le changement climatique, etc.

Dans le cadre des efforts visant à accélérer la réalisation des objectifs de 2020, le président de la Commission de l’UA a nommé le ministre Ramtane Lamamra, comme son Haut représentant  pour l’initiative +Faire taire les armes en Afrique+, avec pour mandat de renforcer les processus de paix en Afrique à l’horizon 2020, comme l’a recommandé la Conférence de l’Union dans sa déclaration solennelle.

L'ambassadeur Ramtane Lamamra, haut représentant pour l'Initiative Faire taire les armes en Afrique

L’ambassadeur Ramtane Lamamra, haut représentant pour l’Initiative Faire taire les armes en Afrique

C’est dans ce contexte que le Haut représentant de l’UA, avec l’appui de « l’Unité Faire taire les armes », a mené de nombreuses activités et consultations avec un large éventail de parties prenantes en Afrique et à l’échelle internationale.

Ces entretiens avaient pour but d’échanger sur la voie à suivre pour mettre fin aux conflits violents en Afrique et mobiliser les acteurs pour un soutien accru en faveur de la campagne +Faire taire les armes à feu+. Les résultats des consultations ont conduit à l’élaboration d’un plan d’action de la Commission de l’Union africaine, en annexe, et d’une stratégie de campagne visant à mobiliser les acteurs de tous les secteurs d’activités du continent afin qu’ils s’engagent pour la promotion de la paix en Afrique

Autre angle : Les parlementaires.

En tant que représentants des peuples africains, les parlementaires ont un rôle clé à jouer dans la promotion de l’agenda de paix, notamment par le plaidoyer et la mobilisation des parlements nationaux et des circonscriptions.

Les participants seront invités à partager leurs expériences et leurs analyses afin d’apporter une contribution positive aux discussions sur les nombreuses priorités de l’UA, notamment la stabilité, la croissance économique, la prestation de services publics, la réduction de la pauvreté, la lutte contre la corruption et le renforcement de la confiance, autant de causes structurelles des conflits sur le continent.

La responsabilité première de la promotion de la paix incombe au gouvernement national. Dans cet esprit, il est prévu que les États membres de l’UA, conformément à la déclaration solennelle de la Conférence de l’Union et à la décision de proclamer l’année 2020 comme année de +Faire taire les armes en Afrique+, consentent des efforts sans précédent pour faire en sorte que toutes les opportunités soient saisies pour mettre fin aux guerres en Afrique, notamment par l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme national +Faire taire les armes+, au cours de l’année 2020.

C’est dans cette optique que l’Unité Faire taire les armes – BCP, en collaboration avec le Département des Affaires politiques et le bureau de l’envoyé spéciale pour les femmes, paix et sécurité, propose un atelier conjoint avec le PAP, les 28 et 29 novembre 2019, à Addis-Abeba, qui rassemblera les parties prenantes, en particulier les caucus des femmes (par le biais des parlementaires), afin de réfléchir sur la manière de galvaniser la stratégie de campagne de « Faire taire les armes à l’horizon 2020 » que l’Afrique pourrait utiliser pour soutenir l’agenda de paix. En d’autres termes, l’objectif est d’informer le caucus des femmes du chemin parcouru jusqu’à présent et de la voie à suivre.

ENCADRE

Quel objectif vis-t-on ?

L’atelier offrira l’occasion de consulter les représentantes du caucus des femmes du Parlement panafricain, les femmes journalistes, sur ce qui pourrait être réalisé et/ou d’identifier les actions prioritaires pouvant être entreprises pour faire taire les armes en Afrique. Les participants seront invités à partager leurs expériences et leurs analyses afin d’apporter une contribution positive aux discussions sur les nombreuses priorités de l’UA, notamment la stabilité, la croissance économique, la prestation de services publics, la réduction de la pauvreté, la lutte contre la corruption et le renforcement de la confiance, autant de causes structurelles des conflits sur le continent.

ENCADRE

Comment mettre du dynamisme dans cette rencontre ?

L’atelier s’étendra sur une période de 2 jours et en 7 sessions plénières.

Jour 1: Stratégie et action pour faire taire les armes à feu

Session 1: Session d’ouverture

Session 2: Débat général sur le lien entre la paix et le développement

Session 3: Présentations de la Stratégie et du Plan d’action de Faire taire les armes et débat

Session 4: Contributions à la Stratégie et au Plan d’action

2e jour : échange de vues sur les thèmes

Session 1: Femmes, jeunesse, paix et sécurité

Session 2: Flux financiers illicites

Séance 3: Séance de clôture

Informations utiles

Lieu: Siège de l’UA

Langues de travail: anglais, français, arabe, portugais

Pour toutes informations, veuillez contacter :

Mrs. Oumou Daou Koumoue, responsable de la sensibilisation, Unité Faire taire les armes [email protected] ou Mercy Kimosop, chargée de programme, [email protected].

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