Par LEILA BEN HASSEN
Pendant des millénaires, les femmes africaines ont constamment joué un rôle primordial dans l’élaboration de nos sociétés ainsi que sur le continent, représentant une force critique dans le développement et la croissance – que ce soit en tant que mères, sœurs, employés, employeurs, dirigeants, entrepreneurs, éducateurs et décideurs.
Le New African Woman Forum nous a rappelé l’importance de reconnaitre, de célébrer et de honorer les contributions et les réalisations offertes au continent par les femmes Africaines – et pour cette raison et pour beaucoup d’autres, nous avons été enthousiasmés, qu’après des critères rigoureux par lesquels nous avons impliqué les femmes africaines cultivées pour désigner leurs héroïnes, nous avons eu l’honneur d’attribuer des prix pour les femmes africaines les plus redoutables dans le première magazine de New African Woman. Les 11 personnes honorées, illustrent le visage de la femme africaine révolutionnaire flexible qui a changé l’Afrique pour le meilleur.
Le magazine New African Woman a été lancé il y a 7 ans pour représenter et être la voix des femmes africaines dans le monde ainsi pour qu’elle soit le canal par lequel elles peuvent partager leurs histoires, célébrer leur succès, éclairer leurs luttes, et enfin pour montrer au monde et à eux même la beauté et surtout leur résilience et leurs force. Le forum a donné naissance à la même philosophie présenté par le magazine, qui est devenu, au fil des années, le magasine le plus incontournable.
La promotion de l’égalité des femmes. Pourrai ajouter $ 12 billions à la croissance mondiale en seulement 10 ans.
Au cours du Forum, nous avons célébré ces femmes extraordinaires dans tout le continent qui ont contourné leurs champs de compétences respectifs. Mais nous avons essentiellement analysé en profondeur les problèmes qui freinent le développement de la femme africaine. C’est une triste réalité qu’en 2016, la disparité entre les sexes en Afrique est aussi large qu’elle ne devrait pas l’être, les recherches montrent que cette dernière a un impact négatif sur le développement économique d’un pays. L’égalité entre les sexes est un atout évident pour le développement. En fait, selon un rapport de McKinsey Global Institute, la promotion de l’égalité des femmes. Pourrai ajouter $ 12 billions à la croissance mondiale en seulement 10 ans.
Sans doute et, selon certaines recherches, il y a eu durant cette décennie, quelques progrès pour mettre fin à la disparité entre les sexes. Aujourd’hui on constate une augmentation d’un peu près d’un milliard de femme de plus dans le marché de travail et dans de nombreux pays, ainsi que les femmes obtiennent leurs diplômes de l’Université plus que les hommes. Et pourtant, les conclusions du dernier rapport Global Gender Gap sont bouleversantes. Soit dans la santé, l’éducation, ou les postes politiques et économiques, les disparités entre les sexes n’ont été réduites que de 4 % dans les dix dernières années. De même, les disparités économiques n’ont été réduites que de 3% alors, si les progrès se poursuivent avec cette tendance, il faudra 118 ans pour que les femmes aient les mêmes opportunités que les hommes.
L’image de l’Afrique apparaît encore plus décourageant. Bien qu’il soit passé à 6 % l’an dernier, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a signalé une perte de 61 % en développement en raison de l’inégalité entre les sexes. Ceci illustre clairement que plus de 50 % de la population africaine n’est pas utilisée de façon optimale. Le fait que seulement 20 % des femmes en Afrique ont des comptes bancaires signifie que la grande majorité fonctionne en dehors de circuit financier. Par conséquent, ils n’ont pas les possibilités ni la sécurité offerte par les institutions financières.
Il s’agit là de quelques-uns des problèmes et des solutions Sud-Sud que nous avons abordé. Mais voyant l’Afrique dans son ensemble, les hommes et les femmes peuvent éliminer les barrières qui empêchent les femmes africaines d’attendre leur plein potentiel. Avec des solutions adéquates, l’Afrique pourra véritablement atteindre les objectifs énoncés en 2063 de l’ordre du jour de l’UA – mais non pas si ses femmes restent exclues.
Une ressortissant tunisien, Leila Ben Hassen est directrice chez IC Publications – elle a joué un rôle primordial et elle était la force motrice derrière le Forum et les Prix de la NAW